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Commerce international Retard dans la réforme de la PAC rend "incommodes" négociations à OMC (Lamy)

PARIS, 18 déc (AFP) - Le commissaire européen au commerce extérieur, Pascal Lamy, a indiqué mercredi que le retard concernant la réforme de la Politique agricole commune européenne rendait "incommodes" les négociations agricoles de l'UE dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

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Devant l'OMC, "nous avions à respecter une échéance: mettre sur la table nos propositions et nos grandes lignes en matière agricole avant la fin de cette année", a expliqué Pascal Lamy, lors de son audition devant la délégation de l'Assemblée nationale française pour l'Union européenne, à Paris.

"Nous avons eu des difficultés à respecter cette échéance car nous attendions d'y voir plus clair" en matière de réforme de la PAC, a-t-il indiqué.

Maintenant que la Commission européenne a fait ses propositions en matière agricole devant l'OMC, "nous devons maintenant nous accommoder de cette situation tactique incommode", a noté Pascal Lamy.

Une fois la réforme de la PAC adoptée, "notre crédit à la négociation en sera abondé d'autant", ce qui signifie que les partenaires de l'UE dans les négociations à l'OMC, comme les Etats-Unis par exemple, connaissent l'ampleur des marges de manoeuvre européennes actuelles mais auront également connaissance des marges futures, a déploré M. Lamy.

D'autant que nombre des partenaires de l'UE dans les négociations agricoles de l'OMC "ont tendance" à "coincer" l'Union "dans un corner agricole (...) avec une mauvaise foi en ce qui concerne les chiffres", a-t-il souligné.

Ainsi, les Etats-Unis soutiennent avec la même ampleur leurs exportations agricoles que l'Union européenne, a-t-il rappelé, en citant le nouveau "Farm Bill" américain qui comporte une hausse de 80% des subventions aux agriculteurs américains sur les dix prochaines années.

"Dans cette négociation agricole (à l'OMC), il faudra aussi que les Américains fassent des efforts, il faudra aussi qu'ils reviennent sur leur +farm bill+", a-t-il assuré.

Le commissaire européen a fustigé "la présentation caricaturale" de l'UE agricole, faite auprès de l'ensemble de la planète, "manipulée par des intérêts qui ne sont pas difficiles à identifier", alors que l'Union est le premier importateur au monde en produits agro-alimentaires ainsi que le premier importateur au monde de produits en provenance des pays en voie de développement, a-t-il souligné.


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